vendredi 16 février 2018

16 Février : SAINT ONÉSIME, Évêque et Martyr / SAINTE JUILIENNE DE NICODÉMIE, Vierge et Martyre

"Il n’y a pas d’autre différence entre l’Évangile et la vie des Saints 
             qu’entre une musique notée et une musique chantée.” 
(Saint François de Sales.)


SAINT ONÉSIME

Évêque d'Éphèse et Martyr
(+ en 95)

Esclave d'un citoyen de Colosse nommé Philémon que saint Paul avait converti, ONÉSIME après avoir mal servi son maître, le vola et s'enfuit. Lorsqu'il eut dissipé tout ce qu'il avait pris, il vint se cacher à Rome; la bonté de DIEU l'y amenait pour le délivrer d'une servitude plus triste que celle dont il avait voulu s'affranchir par la fuite.

Il y rencontra saint Paul, captif. L'Apôtre, qui considérait également les maîtres et les esclaves comme des frères rachetés en JÉSUS-CHRIST, lui montra la gravité de sa faute, l'instruisit, le convertit et le baptisa. Depuis ce temps-là, il le regarda toujours comme son fils, d'autant plus cher qu'il l'avait engendré à DIEU dans les chaînes. Voulant le réconcilier avec Philémon, il le lui renvoie avec une lettre où il demande le pardon et même la liberté du fugitif :

"Paul, prisonnier de JÉSUS-CHRIST, et Timothée, son frère, à Philémon, notre bien-aimé et coopérateur,... grâce à vous et paix de la part de DIEU notre Père et de NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST... La prière que je vous adresse est pour mon fils Onésime, que j'ai enfanté dans mes chaînes... Je vous le renvoie; recevez-le comme si c'était moi-même... Et non plus comme un esclave, mais comme un esclave devenu un frère... J'avais pensé d'abord à le garder auprès de moi; mais je n'ai rien voulu faire sans votre consentement... S'il vous a fait tort ou qu'il vous soit redevable de quelque chose, mettez-le à mon compte. C'est moi, Paul, qui vous le rendrai... Oui, mon frère, procurez-moi cette joie dans le SEIGNEUR... Que la grâce de NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST soit avec votre esprit. Ainsi soit-il."

Philémon reçut Onésime avec charité et le renvoya à Rome pour assister Saint Paul dont il devint le compagnon fidèle. L'apôtre lui confia, ainsi qu'à saint Tychique, sa lettre aux Colossiens; il le nomma évêque d'Éphèse après la mort de Saint Timothée.

Onésime eut le bonheur de saluer à Smyrne, Saint Ignace d'Antioche qui se rendait à Rome pour y être exposé aux bêtes.  Dans sa lettre aux Éphésiens, le martyr loue la charité de l'évêque d'Éphèse.

Le procureur d'Asie, voyant qu'Onésime, malgré la persécution prêchait avec courage, le fit arrêter et l'envoya à Tertulle, gouverneur de Rome, ennemi personnel d'Onésime. Celui-ci le soumit à la torture et le fit lapider l'an 95.

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SAINTE JULIENNE DE NICOMÉDIE


SAINTE JULIENNE DE NICOMÉDIE

Vierge et Martyre

Parmi les nombreux martyrs de Nicomédie, on a toujours remarqué une illustre vierge nommée JULIENNE, qui malgré des parents très attachés au culte des faux dieux, eut le bonheur insigne  d'embrasser le christianisme.

Un jeune homme de haute famille prétendit à sa main, et pour se débarrasser de ses importunités, elle lui fit savoir qu'elle était chrétienne et qu'elle ne pouvait se marier qu'à un chrétien. Le jeune homme ayant averti le père de Julienne, celle-ci préféra souffrir à la maison paternelle les fouets, la prison et les fers, plutôt que d'épouser un païen.

Le malheureux père abandonna alors sa fille entre les mains de son prétendant, qui était devenu préfet de la ville, et qui la fit comparaître à son tribunal.  La courageuse vierge n'eut d'oreilles ni pour les flatteries ni pour les menaces, et répondit qu'elle ne changerait point de résolution, dût-elle être brûlée vive ou dévorée par les bêtes.

Rarement la fureur d'un juge païen poursuivit une victime avec autant d'acharnement que ce préfet dénaturé.  Flagellation sanglante, suspension par les cheveux pendant un temps prolongé, supplice des torches enflammées et des fers rougis au feu, Julienne souffrit tout avec un courage sublime. Retournée en prison, elle s'y mit en prière, et le démon, sous la forme d'un ange, chercha à ébranler sa fermeté, en lui représentant des supplices plus affreux encore ; mais elle invoqua le SEIGNEUR contre le perfide tentateur, et eue entendit une voix du ciel qui lui dit : « Julienne, aie bon courage, je suis avec toi. »


A ces mots, elle se trouva guérie. Le préfet, l'ayant rappelée devant son tribunal, fut émerveillé de la trouver aussi belle et en aussi bonne santé que jamais. Ne pouvant triompher d'elle, il la fit jeter dans un four embrasé ; mais le feu ne put l'atteindre, et ce miracle convertit sur-le-champ plus de cinq cents personnes. Une chaudière d'huile bouillante n'eut pas plus de succès. Julienne eut enfin la tête tranchée, l'an 299.

Pratique. Soyez inébranlable dans les résolutions que vous inspire la grâce.

                                                "O Marie conçue sans péché,
                                       priez pour nous qui avons recours à Vous"

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