lundi 31 janvier 2011

31 Janvier - SAINTE MARCELLE, Veuve / SAINT JEAN BOSCO, Fondateur de l'Ordre de Saint-François de Sales et des Filles de Marie-Auxiliatrice

Sainte Marcelle naquit vers l'an 330, d'une des plus illustres familles de Rome. Son mari étant mort après sept mois de mariage, elle refusa la main d'un consul et résolut de se consacrer à DIEU dans l'état de viduité. Elle confondit le paganisme, en montrant à tout le monde ce que doit être, dans son costume et dans ses mœurs, une veuve chrétienne; sa conduite fut si prudente, si irréprochable, que jamais personne n'osa ouvrir la bouche pour la calomnier, et si quelqu'un l'eût fait, on ne l'aurait pas cru, ni même écouté. Sa toilette n'était remarquable que par sa modestie et sa simplicité ; Marcelle avait renoncé à ses pierreries et à ses objets précieux pour nourrir les pauvres. Jamais elle ne reçut un homme, quel qu'il fût, sans témoin.

Son occupation, outre la prière et l'oraison, était l'étude de la sainte Écriture. Cette étude était chez elle une sainte passion ; elle y acquit une science extraordinaire, et il faut avouer qu'elle eut un maître rare, Saint Jérôme. Le grand docteur, cédant aux sollicitations de Marcelle et des saintes femmes qui vivaient en communauté sous sa direction, allait fréquemment donner ses savantes leçons à ce groupe d'élite. Quel exemple pour les femmes du monde, si dégoûtées souvent de la parole de DIEU, et dont la négligence va parfois jusqu'à ne jamais ouvrir les livres qui traitent de la religion !

Sainte Marcelle, particulièrement par son amour des saintes Lettres, mérite d'être éternellement citée comme le modèle de toutes les femmes chrétiennes qui ont des loisirs pour faire d'utiles et saintes lectures.

Un autre grand mérite de Marcelle fut de populariser et de mettre en estime à Rome la vie religieuse. Bravant tout respect humain, la première elle imita le noble exemple des vierges de la Thébaïde, revêtit l'habit monacal, porta le voile, si bien qu'avant longtemps elle eut de dignes émules et que le vêtement religieux devint un objet de vénération.

Sainte Marcelle eut la douleur de voir Rome prise et pillée par le barbare Alaric. Quand les vainqueurs se présentèrent à sa maison, elle leur montra son vêtement grossier et leur dit : « Une femme vêtue comme moi n'a rien à donner. » Elle fut, malgré cela, frappée par ces insolents soldats, et sa pauvre maison fut livrée au pillage.

Notre sainte, réduite à n'avoir plus de pain à manger, put dire en toute réalité : « Je suis sortie nue du sein de ma mère, j'y retournerai de même; il ne m'est rien arrivé que ce qui a plu à DIEU : que son saint nom soit béni! » Elle mourut à quatre-vingts ans environ, le 30 janvier 410.

Pratique.
Aimez les bonnes lectures; instruisez-vous sans relâche dans la science du salut.



SAINT JEAN BOSCO
Fondateur de la société de Saint-François-de-Sales
et de l'Institut des Filles de Marie-Auxiliatrice
(1815-1888)

Saint Jean Bosco
naquit en 1815 dans un village du Piémont. Ses parents étaient de pauvres paysans; mais sa mère, demeurée veuve avec trois enfants, était une sainte femme. Le caractère jovial de Jean lui donnait une grande influence sur les enfants de son âge. Il les attirait par ses manières aimables et il entremêlait avec eux les divertissements et la prière.

Doué d'une mémoire extraordinaire, il se plaisait à leur répéter les sermons qu'il avait entendus à l'église. C'étaient là les premiers signes de sa vocation apostolique. Son coeur, soutenu par celui de sa mère et d'un bon vieux prêtre, aspirait au sacerdoce. La pauvreté, en l'obligeant au travail manuel, semblait lui interdire l'étude. Mais, par la grâce de DIEU, son courage et sa vive intelligence surmontèrent tous les obstacles.

En 1835, il était admis au grand séminaire. "Jean, lui dit sa mère, souviens-toi que ce qui honore un clerc, ce n'est pas l'habit, mais la vertu. Quand tu es venu au monde je t'ai consacré à la Madone; au début de tes études je t'ai recommandé d'être Son enfant; sois à Elle plus que jamais, et fais-La aimer autour de toi."

Au grand séminaire, comme au village et au collège, Saint Jean Bosco préludait à sa mission d'apôtre de la jeunesse et donnait à ses condisciples l'exemple du travail et de la vertu dans la joie. Prêtre en 1841, il vint à Turin. Ému par le spectacle des misères corporelles et spirituelles de la jeunesse abandonnée, il réunit, le dimanche, quelques vagabonds qu'il instruisait, moralisait, faisait prier, tout en leur procurant d'honnêtes distractions.

Mais cette oeuvre du dimanche ne suffisait pas à entretenir la vie chrétienne, ni même la vie corporelle, de ces pauvres enfants. Saint Jean Bosco, bien que dépourvu de toute ressource, entreprit donc d'ouvrir un asile aux plus déshérités. Il acheta pour 30.000 francs une maison payable dans la quinzaine. "Comment! lui dit sa mère devenue son auxiliaire, mais tu n'as pas un sou vaillant!" -- "Voyons! reprit le fils, si vous aviez de l'argent, m'en donneriez-vous? Eh bien, mère, croyez-vous que la Providence, qui est infiniment riche, soit moins bonne que vous?"

Voilà le trésor divin de foi, d'espérance et de charité dans lequel Saint Jean Bosco, malgré toutes les difficultés humaines, ne cessa de puiser, pour établir ses deux Sociétés Salésiennes de Religieux et de Religieuses, dont la première dépasse le nombre de 8 000, et la seconde celui de 6 000, avec des établissements charitables multipliés aujourd'hui dans le monde entier.

3101 sur INTROIBO : Saint Jean Bosco, confesseur

HODIEMECUM : Saint Jean Bosco, Fondateur de l'Ordre de la Merci

L'Evangile du Jour sur PerIpsum son Commentaire par Saint Clément d'Alexandrie Magnificat

"Ô Marie conçue sans péché priez, pour nous qui avons recours à Vous"

dimanche 30 janvier 2011

30 Janvier - SAINTE BATHILDE, Reine de France / SAINTE MARTINE, Vierge et Martyre

SAINTE BATHILDE
Reine de France
(Morte en 680)


Sainte Bathilde naquit en Angleterre, au VIe siècle. Toute jeune encore, à la suite d'une guerre, elle fut vendue comme esclave et achetée à vil prix par un seigneur de la cour du roi français Clovis II. Le jeune roi, charmé de ses vertus, la prit pour épouse. Ce choix providentiel devait avoir pour résultat la gloire de la France : DIEU est admirable dans ses desseins.

Loin de s'enorgueillir de son élévation, Bathilde conserva sur le trône la simplicité de sa vie ; mais elle révéla la plus noble intelligence, les plus hautes qualités et une dignité égale à sa situation. Humble servante et prudente conseillère de son époux, aimant les évêques comme ses pères et les religieux comme ses frères, généreuse pour les pauvres, qu'elle comblait d'aumônes, avocate des malheureux, des veuves et des orphelins, fondatrice de monastères, d'un zèle extraordinaire pour le rachat des captifs et l'abolition de l'esclavage : telle fut sur le trône la digne émule de Sainte Clotilde.

Au milieu de la cour, elle trouvait le temps de vaquer à l'oraison et de s'adonner à tous les devoirs de la piété ; détachée des grandeurs d'ici-bas, elle n'aspirait qu'à prendre un libre essor vers les délicieuses retraites de la prière et du recueillement. La mort de son époux lui imposa des obligations nouvelles, et pendant l'enfance du jeune roi Clotaire, son fils, elle dut porter tout le poids de l'administration d'un vaste royaume.

Si elle le fit avec une haute sagesse, ce ne fut pas sans de grandes épreuves. Sa vertu s'épura dans la tribulation, et c'est sans regret qu'elle put enfin se décharger de la régence et entrer comme simple religieuse an monastère de Chelles, qu'elle avait fondé.

Alors, enfin, elle put se livrer tout entière à l'action de la grâce et s'adonner à la pratique des plus héroïques vertus. Nulle religieuse n'était plus soumise, nulle n'affectionnait davantage les plus humbles emplois, nulle n'observait plus fidèlement le silence; elle fut admirable surtout par son humilité et par le mépris d'elle-même.

Ses sœurs se montrant étonnées de ces bons exemples : "Hélas! dit-elle, quand je me souviens que JÉSUS, le Roi des rois, est venu pour servir et non pour être servi, et que je le vois laver les pieds de ses disciples, parmi lesquels il y a un traître, je ne sais où je dois me mettre, et il me semble que le plus grand bonheur qui puisse m'arriver, c'est d'être foulée aux pieds de tout le monde. »

A sa mort, en 580, ses sœurs virent monter son âme au ciel et entendirent les anges célébrer son triomphe par de suaves harmonies.

Pratique.
Priez beaucoup pour le triomphe de la foi en France.
 
SAINTE MARTINE
Vierge et Martyre
(+ 226)

Sainte Martine
naquit à Rome de parents illustres. Son père avait été trois fois consul et s'était distingué par une foi vive et une charité ardente. Après sa mort, Martine vendit ses biens et consacra l'argent à des œuvres de miséricorde.

L´empereur Alexandre régnait et persécutait les chrétiens. Des gens occupés à rechercher les serviteurs de JESUS-CHRIST trouvèrent Sainte Martine en prières dans une église et l´arrêtèrent. Comme elle ne fit aucune difficulté de les suivre, ils crurent avoir fait une conquête; mais, conduite à l´empereur, elle refusa de sacrifier aux idoles; celui-ci ne l´en fit pas moins conduire au temple d´Apollon.

En y entrant, Martine, s´armant du signe de la Croix, pria JESUS-CHRIST, et à l´instant il se fit un effroyable tremblement de terre qui renversa une partie du temple et brisa l´idole. L´empereur, irrité, commanda qu´on frappât la vierge à coups de poings et qu´on l´écorchât avec des ongles de fer; Martine souffrit avec une telle patience, que les bourreaux, lassés, furent remplacés par d´autres qu´une lumière divine renversa et convertit.

Conduite de nouveau devant l´empereur, Martine refusa pour la seconde fois de sacrifier aux idoles; Alexandre la fit attacher à quatre pieux et fouetter si cruellement et si longtemps que les bourreaux s´arrêtèrent de fatigue.

Martine fut reconduite en prison, et on versa dans ses plaies de l´huile bouillante; mais des Anges vinrent la fortifier et la consoler. Le lendemain, la vierge fut conduite au temple de Diane que le démon quitta aussitôt avec des hurlements horribles, en même temps la foudre renversait et brûlait une partie du temple avec ses prêtres.

L´empereur, effrayé, laissa Martine aux mains du président Justin qui la fit si cruellement déchirer avec des peignes de fer, qu´il la crut morte; mais s´apercevant qu´il se trompait: "Martine, lui dit-il, ne veux-tu pas sacrifier aux dieux et te préserver des supplices qui te sont préparés? – J´ai mon SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST qui me fortifie, et je ne sacrifierai pas à vos démons." Le président, furieux, commanda de la reconduire en prison.

L´empereur, informé de ce qui s´était passé, ordonna que Martine fût menée dans l´amphithéâtre afin d´y être exposée aux bêtes; mais un lion, qu´on lâcha pour la dévorer, vint se coucher à ses pieds et lécha ses plaies; mais comme on le ramenait à son antre, il se jeta sur un conseiller d´Alexandre et le dévora.

Ramenée en sa prison, Martine fut encore une fois conduite au temple de Diane, et comme elle refusait toujours de sacrifier, on déchira de nouveau son pauvre corps dont on voyait tous les os. "Martine, lui dit un des bourreaux, reconnais Diane pour déesse, et tu seras délivrée. – Je suis chrétienne et je confesse JÉSUS-CHRIST." Sur ces paroles, on la jeta dans un grand feu préparé à l´avance, mais le vent et la pluie, qui survinrent à l´instant, dispersèrent le bûcher et brûlèrent les spectateurs.

On retint la Sainte trois jours durant dans le temple, après toutefois qu´on lui eût fait couper les cheveux. L´empereur la croyait magicienne et s´imaginait que sa force résidait dans sa chevelure. Elle fut tout ce temps sans rien prendre, chantant continuellement les louanges de DIEU.

Ne sachant plus que faire, Alexandre lui fit couper la tête. Le corps de Martine demeura plusieurs jours exposé sur la place publique, défendu par deux aigles qui restèrent jusqu´au moment où un nommé Ritorius put lui donner une honorable sépulture.

3001 sur INTROIBO : 4ème Dimanche après l'Epiphanie Sainte Martine, Vierge et Martyre Saint Sigisbert, Roi

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

samedi 29 janvier 2011

29 Janvier - SAINT FRANCOIS DE SALES, Evêque, Confesseur et Docteur de l'Eglise

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours"
Saint François de Sales naquit le 21 août 1567, au château de Sales en Savoie, de parents plus recommandables encore par leur piété que par la noblesse de leur sang. Nommer ce Saint, c'est personnifier la vertu de douceur ; il fut le saint aimable par excellence et, sous ce rapport particulièrement, le parfait imitateur de Celui qui a dit : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. »

Ce sera là toujours le cachet et la gloire de François de Sales. Toutes les vertus, du reste, lui étaient chères, et sa vie, depuis son enfance, nous en montre le développement progressif, constant et complet.

Jeune enfant, au collège, il était le modèle de ses condisciples, et dès qu'ils le voyaient arriver, ils disaient : « Soyons sages, voilà le saint! » Jeune homme, il mena la vie des anges. Prêtre, il se montra digne émule des plus grands apôtres, par ses travaux et par les innombrables conversions qu'il opéra parmi les protestants. Evêque, il fut le rempart de la foi, le père de son peuple, le docteur de la piété chrétienne, un pontife incomparable.

Revenons à sa douceur ; elle était si étonnante, que Saint Vincent de Paul pouvait dire : "Que DIEU doit être bon, puisque l'évêque de Genève, son ministre, est si bon!". Un jour, ses familiers s'indignaient des injures qu'un misérable lui adressait, et se plaignaient de le voir garder le silence : « Eh quoi! dit-il, voulez-vous que je perde en un instant le peu de douceur que j'ai pu acquérir par vingt ans d'efforts? ».

« On disait communément, écrit Sainte Jeanne de Chantal, qu'il n'y avait pas de meilleur moyen de gagner sa faveur que de lui faire du mal, et que c'était la seule vengeance qu'il sût exercer. » — «Il avait un cœur tout à fait innocent, dit la même sainte ; jamais il ne fit aucun acte par malice ou amertume de cœur. Jamais on n'a vu un cœur si doux, si humble, si débonnaire, si gracieux et si affable qu'était le sien. »

Citons quelques paroles de François lui-même : « Soyez, disait-il, le plus doux que vous pourrez, et souvenez-vous que l'on prend plus de mouches avec une cuillerée de miel qu'avec cent barils de vinaigre. S'il faut donner en quelque excès, que ce soit du côté de la douceur. » — « Je le veux tant aimer, ce cher prochain, je le veux tant aimer! Il a plu à DIEU de faire ainsi mon cœur! Oh ! Quand est-ce que nous serons tout détrempés en douceur et en charité pour le prochain ! »

Saint François de Sales mourut à Lyon, le jour des saints Innocents, 1622.

Pratique. Pratiquez en toute occasion la vertu de douceur
.

2901 sur INTROIBO : Saint François de Sales, évêque, confesseur et docteur de l'Eglise

HODIEMECUM : Saint François de Sales, évêque et prince de Genève, docteur de l'Eglise


L'Evangile du Jour sur PerIpsum son Commentaire par Epiphane de Bénévent Magnificat


"Ô  Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"


vendredi 28 janvier 2011

28 Janvier - SAINT PIERRE NOLASQUE

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"


SAINT PIERRE NOLASQUE
(1189-1256)


Saint Pierre Nolasque naquit d'une illustre famille, près de Carcassonne, en France, à la fin du XIIe siècle. Il excella, toute sa vie, dans la pratique de la charité à l'égard du prochain. On raconte qu'en présage de cette vertu, lorsqu'il était encore au berceau, un essaim d'abeilles vint construire un rayon de miel dans sa main droite. Dès son adolescence il perdit ses parents.

L'hérésie des Albigeois ravageait alors le Midi de la France. Pour s'y soustraire, il vendit son patrimoine, et se retira en Espagne, où il était appelé par le roi Jacques d'Aragon. Il se rendit ensuite à Barcelone, et y consacra toute sa fortune au rachat des captifs enlevés sur mer par les Sarrasins. Mais le sacrifice de ses biens ne suffisait pas à sa charité. Il voulait encore se vendre lui-même pour délivrer ses frères et se charger de leurs chaînes.


DIEU lui fit connaître combien ce désir Lui était agréable. Une nuit qu'il priait en songeant à la délivrance des captifs, la Sainte Vierge lui apparut et lui recommanda d'établir, en Son honneur, un Ordre religieux consacré à cette œuvre de charité. Il s'empressa d'obéir à cet avertissement céleste, d'autant plus que le roi et Raymond de Pennafort avaient reçu en même temps la même révélation.


Il fonda l'Ordre de Notre-Dame de la Merci pour la Rédemption des Captifs. Le caractère particulier de cet Ordre, c'est qu'il joignait aux trois vœux ordinaires de Religion un quatrième vœu: celui de se livrer en gage aux païens, s'il en était besoin, pour la délivrance des chrétiens.


A cet exemple héroïque de charité il joignait celui de toutes les vertus. Favorisé du don de prophétie, il prédit au roi d'Aragon la conquête du royaume de Valence sur les Maures. Il était soutenu par de fréquentes apparitions de son Ange Gardien et de la Vierge Mère de DIEU.


Enfin, accablé par l'âge, le travail et la pénitence, il reçut l'avertissement de sa mort prochaine. Lorsqu'on lui eut administré les derniers sacrements, il exhorta encore ses frères à la charité envers les captifs. Puis, en disant ces paroles: "Le SEIGNEUR a envoyé la Rédemption à Son peuple," il rendit son âme à DIEU, au milieu de la nuit de Noël, l'an 1256.


2801 sur INTROIBO : Saint Pierre Nolasque
Sainte Agnès, Vierge et Martyre

Sur HODIEMECUM : Le Bienheureux Charlemagne, roi de France


L'Evangile du Jour sur PerIpsum
son Commentaire par Saint Bède le Vénérable Magnificat


"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

jeudi 27 janvier 2011

27 Janvier - SAINT JEAN CHRYSOSTOME, Evêque et Docteur de l'Eglise

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

Saint Jean, surnommé Chrysostome c’est-à-dire Bouche d’or, à cause de la force et de la beauté de son éloquence, naquit à Antioche vers l’an 344. Veuve à vingt ans, sa mère, femme très remarquable n’épargna rien pour lui donner une brillante éducation. Doué d’un génie supérieur, objet de l’admiration universelle, incliné au plaisir, Jean fut ramené à la réalité des choses et conquis à la perfection de l’Evangile par l’amitié d’un fidèle jeune homme de son âge, qui fut saint Basile. Noble exemple de l’apostolat qu’un véritable ami peut exercer dans sont entourage ! L’amitié des deux jeunes gens ne fit que s’accroître par l’union désormais parfaite des pensées et des aspirations.

Devenu clerc de l’église d’Antioche, Chrysostome renonce complètement aux vanités du siècle ; il ne paraît qu’avec une tunique pauvre ; la prière, la méditation l’étude de l’Ecriture sainte partagent son temps. Il jeune tous les jours et prend sur le plancher de sa chambre le peu de sommeil qu’il accorde à son corps, après de longues veilles.

S’élevant par degré dans les fonctions ecclésiastique, il devient l’œil, le bras, la bouche de son évêque. Son éloquence est si grande que toute la ville accourt à ses premières prédications, et il nous apprend lui-même qu’il y avait souvent jusqu’à cent mille auditeurs et plus à l’entendre.

A trente ans, Chrysostome fuit dans la vie monastique l’épiscopat qui le recherche et auquel plus tard il ne pourra échapper. C’est en 398 qu’il est emmené de force à Constantinople et sacré patriarche de la ville impériale. Son zèle, l’indépendance de son langage ne furent égalés que par sa charité. Son éloquence séduisant qui brillait alors de tout son éclat, attirait les foules autour de sa chaire. Il ranimait la foi au cœur des fidèles et convertissait une multitude d’hérétique et de païens.

Jamais pasteur ne fut à ce point l’idole de son peuple, jamais pasteur ne souleva autour de lui un pareil mouvement chrétien. C’est que l’éloquence de l’orateur dévoilait le cœur d’un père, d’un apôtre et d’un saint.

DIEU permit que la croix vienne achever en Chrysostome l’œuvre de la perfection. Le courage invincible du pontife, sa liberté à flétrir les désordres de la cour, lui valurent l’exil. En quittant Constantinople, il fit porter à l’impératrice cette fière réponse : « Chrysostome ne craint qu’une chose : ce n’est ni l’exil, ni la prison, ni la pauvreté, ni la mort, c’est le péché.

Il mourut victime des mauvais traitements de ses ennemis. Bien qu’il ne porte pas le titre de martyr, il en a tout le mérite et toute la gloire.

Pratique : Jurez haine au respect humain. Ne transigez pas avec le mal.

2701 - Sur INTROIBO : Saint Jean Chrysostome, Evêque

HODIEMECUM : Saint Jean Chrysostome, Patriarche de Constantinople

L'Evangile du Jour sur PerIpsum son Commentaire par Saint Jean Chrysostome Magnificat
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

mercredi 26 janvier 2011

26 Janvier - SAINT POLYCARPE, Evêque et Martyr

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

Saint Polycarpe, né l’an 70 fut un personnage d’une éminente sainteté et d’une très profonde doctrine. Il avait eu le bonheur de connaître plusieurs disciples du SAUVEUR, et de les entretenir familièrement, surtout saint Jean, père et prince de toutes les églises d’Asie.

C’est par l’autorité de cet apôtre qu’il faut établi évêque de Smyrne. Homme de grande foi,
Polycarpe avait horreur de tout ce qui attaquait la doctrine chrétienne. Lorsqu’il entendait parler de quelque erreur, il se bouchait les oreilles et il s’écria une fois : « O mon DIEU, fallait-il donc me conserver jusqu’à ce moment pour que j’eusse la douleur d’entendre des monstruosités pareilles ! »

L’hérétique Marcion s’approcha un jour de lui audacieusement, au moment où
Polycarpe détournait la tête pour éviter de le voir, et il lui dit « Ne me connaissez-vous pas ? – Si, répondit l’évêque, je vous connais pour le fils aîné de satan »

Une telle âme était préparée au martyre. Le récit de son sacrifice est une des plus belles pages de l’histoire de l’Eglise aux premiers siècles. A l’entrée de ce saint vieillard, dans l’amphithéâtre, tous les chrétiens présent entendirent une voix mystérieuse qui lui disait : « Courage,
Polycarpe, combats en homme de cœur ! »

Le proconsul lui demanda : « Es-tu
Polycarpe ? – Oui je le suis – Aie pitié de tes cheveux blancs, maudis le CHRIST, et tu seras libre – Il y a quatre vingt six ans que je Le sers et Il ne m’a fait que du bien ; comment pourrais-je Le maudire ? Il est mon Créateur, mon roi, mon SAUVEUR – Sais-tu que j’ai des lions et des ours tout prêts à te dévorer ? – Fais-les venir ! - Puisque tu te moques des bêtes féroces, je te ferai brûler. – Je ne crains que le feu qui brûle les impies et ne s’éteint jamais. Fais venir les bêtes, allume le feu, je suis prêt à tout. »

De toutes parts dans l’amphithéâtre, la foule sanguinaire s’écrie : « Il est digne de mort.
Polycarpe aux lions ! » Mais les combats des bêtes féroces étaient achevés ; on arrêta qu’il serait brûlé vif. Comme les bourreaux se préparaient à l’attacher sur le bûcher, il leur dit : « C’est inutile, laissez-moi libre, le ciel m’aidera ». Le saint lève les yeux au ciel et prie. Tout à coup la flamme l’environne et s’élève par-dessus sa tête, mais sans lui faire aucun mal, pendant qu’un parfum délicieux embaumait les spectateurs.

A cette vue, les bourreaux lui percèrent le cœur avec une épée. C’était le 25 avril 167. Un courage si calme et si héroïque dans un vieillard accablé d’années n’est-il pas à lui seul une preuve convaincante de la divinité de la religion qui l’inspire ?


Pratique :
Que rien -ni personne (ndC)- ne soit capable de vous faire offenser DIEU.

2601 sur INTROIBO : Saint Polycarpe, Evêque et Martyr


Sur HODIEMECUM : Saint Polycarpe, Evêque de Smyrne et Martyr


L'Evangile du Jour sur PerIpsum
son Commentaire par Grégoire Palamas, moine et evêque orthodoxe

Magnificat

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
 
 ================
25 JANVIER - LA CONVERSION DE SAINT PAUL
 
 
Saint Paul était Juif, de la tribu de Benjamin, et naquit à Tarse, en Cilicie, dont les habitants étaient considérés comme citoyens romains. Il reçut une instruction fort soignée et devint, jeune encore, l'un des membres les plus distingués de la secte des Pharisiens.

Son attachement aux traditions de ses pères, sa haine contre les chrétiens, sa présence an supplice de Saint Étienne, son acharnement à poursuivre les disciples de JÉSUS-CHRIST, à les traîner en prison, à les battre de verges, ont poussé les interprètes de l'Écriture à voir en lui la réalisation de la prophétie de Jacob, concernant son fils Benjamin : « Benjamin est un loup ravisseur. » Mais une hymne chrétienne a heureusement complété l'application de la prophétie, en disant : « Le loup ravisseur s'est changé en agneau. »

Saul (c'était le premier nom du grand apôtre) approchait de Damas, où il allait persécuter les chrétiens, accompagné de soldats et d'émissaires de la synagogue de Jérusalem, quand tout à coup il est renversé de son cheval et couché à terre par une force invisible. Une brillante clarté l'environne et une voix lui dit : "Saul, pourquoi me persécutez-vous? — Qui êtes-vous, SEIGNEUR? — Je suis JÉSUS, que vous persécutez. — SEIGNEUR, que voulez-vous que je fasse? — Levez-vous, entrez dans la ville, et là vous apprendrez ce que vous devez faire."

Saul était devenu aveugle ; ses compagnons le conduisirent à Damas. Un serviteur de DIEU, nommé Ananias, averti en songe, alla le trouver, lui rendit la vue et lui conféra le baptême. Dès lors, Saul devenu Paul, n'est pas seulement un converti, un chrétien, c'est un apôtre, c'est l'apôtre par excellence qui étonnera le monde et fera l'admiration des siècles par ses écrits sublimes et inspirés, par ses saintes audaces, ses travaux, les merveilles de son apostolat et la gloire de son martyre.

Que de leçons dans cette conversion étrange et foudroyante ! Nous y voyons la puissance toute divine de la grâce à laquelle rien ne résiste ; la sagesse de DIEU, qui se plaît à confondre la fausse sagesse du monde ; la miséricorde inénarrable du SEIGNEUR, qui ne rebute personne et peut faire du plus grand des pécheurs le plus insigne des saints.

Ne désespérons jamais du salut de personne, tout est possible à la prière et à la grâce. Ne nous décourageons jamais dans les épreuves personnelles, DIEU tient le fil de tous les événements; ne nous décourageons pas dans les épreuves de l'Église : DIEU se plaît à tout sauver quand tout semble perdu, afin que les hommes aveugles soient obligés de dire : « C'est l'œuvre de DIEU seul. »

Pratique. Priez pour la conversion des grands pécheurs.

2501 sur INTROIBO : La Conversion de Saint Paul

Sur HODIEMECUM : Conversion de Saint Paul

L'Evangile du Jour sur PerIpsum son Commentaire par Saint Cyrille de Jérusalem Magnificat
"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
 

lundi 24 janvier 2011

24 Janvier - SAINT TIMOTHEE, Evêque et Martyr

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
Saint Timothée était né en Lycaonie, dans la ville de Lystres, qui fut évangélisée par Saint Paul. Le passage du grand Apôtre fut la cause de la conversion de Timothée et sa famille.

Plus tard, quand Paul revint à Lystres, il remarqua Timothée et résolut de se l'associer dans l'apostolat, malgré sa jeunesse. L'admirable jeune homme sacrifia avec joie toutes les espérances terrestres et consentit à quitter sa famille pour se donner entièrement à DIEU et supporter toutes les fatigues et toutes les persécutions de la vie apostolique.


Dès lors on peut voir Timothée partout à côté de saint Paul, et à la confiance de l'un répond le dévouement de l'autre. Le jeune disciple ayant accompagné son maître à Jérusalem, en l'an 53, assista l'année suivante à la mort bienheureuse et à la glorieuse Assomption de Marie. Quelle tristesse et quelle consolation! Qui dira les émotions de saint Timothée au milieu de tous ces événements?


C'est une des gloires du disciple d'avoir reçu deux épîtres célèbres de son maître. Dans la première, Paul adressait à Timothée ces conseils touchants : « Que personne ne méprise ta jeunesse; mais sois l'exemple des fidèles, dans les discours, dans la manière d'agir, dans la charité, dans la foi, dans la chasteté. Jusqu'à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l'exhortation, à l'enseignement. Ne néglige pas la grâce qui est en toi, qui t'a été donnée en vertu d'une prophétie, avec l'imposition des mains des prêtres. Médite ces choses, sois-y tout entier, afin que ton avancement soit connu de tous. Veille sur toi-même et sur ta doctrine, veilles-y sans relâche. En agissant ainsi, tu te sauveras toi-même et ceux qui t'écoutent.


Après la mort de Saint Paul, Timothée, qui avait été préposé par son maître à l'église d'Ephèse, eut la consolation d'y vivre en l'amitié et la présence du disciple bien-aimé de JESUS, l'Apôtre Saint Jean.


Un jour que les Éphésiens célébraient par des orgies une des fêtes de leur déesse Diane, le Saint évêque d'Ephèse, indigné, se jette an milieu de ce peuple insensé, lui représente la folie de sa conduite et l'invite à se convertir an christianisme; mais il est entouré par des furieux, accablé de coups de pierres et de massues et laissé pour mort.


Ses disciples le relèvent et le transportent dans le voisinage, où il expire bientôt dans leurs bras et rejoint dans la gloire son maître Saint Paul, le 22 janvier de l'an 97.


L'Église honore en lui l'un des plus célèbres et des plus saints disciples des Apôtres.


Pratique.
Vouez une confiance et une soumission entières aux prêtres, vos guides dans le chemin du ciel, car c'est Dieu même qu'ils représentent auprès de vous.

2401 sur INTROIBO : Saint Timothée, Evêque et Martyr


Sur HODIEMECUM : Saint Thimothée, disciple de Saint Paul, premier évêque d’Éphèse, Martyr


L'Evangile du Jour sur PerIpsum
son Commentaire par Saint Basile

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

dimanche 23 janvier 2011

23 Janvier / SAINT RAYMOND DE PENNAFORT, Confesseur


 
SAINT RAYMOND de PENNAFORT
1175-1275)


Saint Raymond vint au monde l'an 1175, au château de Pennafort, en Espagne, et brilla non moins par sa vaste science que par ses vertus; il se fit même, dans l'enseignement du droit ecclésiastique, une réputation extraordinaire. Chargé par le souverain Pontife des plus hautes missions apostoliques et scientifiques, il dépassa partout les espérances qu'on avait conçues de lui.

Raymond étant entré dans l'Ordre de Saint-Dominique peu après la mort du saint fondateur; il devint général de cet Ordre. DIEU confirma par des miracles ses éclatantes vertus.

Dans une nécessité pressante, il fit cinquante-trois lieues marines sur l'Océan, n'ayant pour navire que son manteau. Appelant DIEU à son aide, il étendit, en effet, son manteau sur les flots, prit son bourdon à la main, fit le signe de la Croix, posa résolument le pied sur son frêle radeau et pria son compagnon de venir le rejoindre, après avoir fait un nouveau signe de Croix; mais celui-ci sentit sa foi défaillir et préféra la sécurité du port aux hasards d'une telle embarcation. Le Saint releva en haut la moitié du manteau en guise de voile et l'attacha au noeud de son bâton, comme au mât d'un navire. Un vent favorable ne tarda pas à se lever et le poussa en pleine mer, pendant que les matelots sur le rivage se regardaient muets de stupeur.


Six heures après,
Raymond débarqua dans le port de Barcelone, se revêtit de son manteau aussi sec que s'il l'eût tiré de l'armoire, et, reprenant son bourdon, se dirigea droit vers le couvent. Les portes en étaient fermées; néanmoins il entra, apparut soudain au milieu de ses frères et se jeta aux pieds du prieur pour lui demander sa bénédiction. Ce prodige inouï se répandit bientôt dans toute la ville, car plusieurs personnes avaient été témoins de son débarquement.

La prière du saint religieux était continuelle et presque toujours accompagnée d'abondantes larmes. NOTRE SEIGNEUR  lui avait donné pour familier un de Ses anges qui le réveillait à propos, pour lui permettre de vaquer à l'oraison. Il ne montait jamais à l'autel sans avoir confessé ses plus légères fragilités. Il disait souvent: "Les jours où de graves empêchements m'ont privé de la sainte Messe ont toujours été pour moi des jours de deuil et d'affliction."

Il employa les trente-cinq dernières années de sa vie à se préparer plus spécialement à la mort.

Pratique : Ayez une grande foi ; la foi accomplit des merveilles.

3ème Dimanche après l'Epiphanie 2301 sur INTROIBO : Saint Raymond de Pennafort Sainte Emerentienne, Martyre

Sur HODIEMECUM : Saint Raymond de Pennafort, confesseur

L'Evangile du Jour sur PERIPSUM son Commentaire par Saint Bonaventure Magnificat

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

samedi 22 janvier 2011

22 Janvier : SAINT VINCENT, Diacre et Martyr

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
Saint Vincent, l'un des plus illustres martyrs de JÉSUS-CHRIST, naquît à Saragosse, en Espagne. Son éducation fut toute chrétienne, et il fit, sous la direction de l'évêque Valère, de rapides progrès dans la connaissance des saintes Lettres.

Il était diacre, quand Dacien, gouverneur d'Espagne, l'un des plus cruels persécuteurs qu'ait jamais eus l'Église, en fit une des premières victimes de sa fureur. Rien n'est plus beau que le récit de son interrogatoire : "Ta naissance, Vincent, dit le juge, et ta brillante jeunesse excitent toute ma sympathie ; renonce à ta religion et choisis entre les honneurs ou les tourments. — Tu as pris trop de peine, répond le martyr, pour me faire apostasier; je resterai chrétien et saurai mourir joyeusement pour la vérité. Les souffrances me vaudront la couronne des élus. »

Comme prélude de son supplice, Vincent est étendu sur un chevalet, et, sous l'action des cordes et des roues, ses nerfs se rompent et ses membres se brisent : « Eh bien! Dis-moi maintenant quelle est ta foi, reprend le féroce Dacien. — Tu combles aujourd'hui mes vœux, dit le martyr, laisse libre cours à ta rage, tes fureurs me conduisent à la gloire. »

Le tyran s'irrite contre les bourreaux, trop timides dans leur besogne, et le supplice recommence plus horrible encore, à coups d'ongles de fer. Vincent sourit dans les tortures : « Vos idoles, dit-il, sont de bois et de pierre ; servez, si vous voulez, ces vains fantômes; pour moi, je ne sacrifie qu'au DIEU vivant qui est béni dans tous les siècles. »

Dacien lui-même est touché de l'affreux état où il a mis sa victime : « Aie pitié de toi, Vincent, ne méprise pas ainsi la jeunesse dans sa fleur, épargne-toi de plus terribles châtiments. » Mais le saint diacre ne cède pas plus aux flatteries qu'aux menaces : « Langue de vipère, dit -il, je crains plus ton poison que tes tourments. J'ai pour me soutenir la parole de mon SAUVEUR, qui a dit : "Ne craignez point ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent rien sur l'âme. »

Alors on prépare un vaste gril de fer dont les barres sont autant de scies aux pointes aiguës ; on le place sur un brasier ardent et on y jette le martyr, qui bénit DIEU dans son affreux supplice.

Vainqueur du tyran, Vincent est retourné dans son cachot et soumis à de nouvelles tortures. Au milieu de la nuit, les anges viennent le consoler : "Réjouis-toi, lui disent-ils, bientôt ton âme, libre du joug de la chair, va prendre place parmi nous !"

Vincent rendit peu après le dernier soupir ; il avait vingt- deux ans. C'était en 304. Saint Augustin a dit de lui : « Enivré du vin qui rend fort et chaste, Vincent triompha des tyrans qui voulaient rainer le règne de JÉSUS-CHRIST".

Pratique. Rougissez de votre sensualité et mortifiez vos sens avec courage.

2201 sur INTROIBO : Saint Vincent et Saint Anatase, Martyrs

Sur HODIEMECUM

L'Evangile du jour sur PerIpsum son Commentaire par Saint Augustin

Magnificat


« Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous »

vendredi 21 janvier 2011

21 Janvier : SAINTE AGNES, Vierge et Martyre

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
La fête de ce jour nous rappelle un des plus touchants et des plus beaux triomphes de là foi chrétienne ; elle nous montre une faible enfant de treize ans sacrifiant, pour l'amour de JÉSUS-CHRIST, tout ce que le monde a de plus séduisant, noblesse, fortune, jeunesse, beauté, plaisirs, honneurs.


L'admiration pour cet héroïsme ne suffit pas; le martyre de Sainte Agnès renferme de grandes leçons, qu'il faut mettre en pratique.


Agnès, enfant de l'une des plus nobles familles de Rome, se consacra au SEIGNEUR dès l'âge de dix ans. Elle avait à peine treize ans, quand un jeune homme païen, fils du préfet de Rome, la demanda en mariage ; mais Agnès lui fit cette belle réponse : « Depuis longtemps je suis fiancée à un Époux céleste et invisible ; mon cœur est tout à Lui, je Lui serai fidèle jusqu'à la mort. En L'aimant, je suis chaste ; en L'approchant, je suis pure; en Le possédant, je suis vierge. Celui à Qui je suis fiancée, c'est LE CHRIST Que servent les anges, LE CHRIST dont la beauté fait pâlir l'éclat des astres. C'est à Lui, à Lui seul, que je garde ma foi, c'est à Lui que je me dévoue entièrement. »


Peu après, la noble enfant est traduite comme chrétienne devant le préfet de Rome, dont elle avait rebuté le fils; elle persévère dans son refus, disant : "Je n'aurai jamais d'autre époux que JÉSUS-CHRIST."


Le tyran veut la contraindre à offrir de l'encens aux idoles, mais sa main ne se lève que pour faire le signe de la Croix.


Supplice affreux pour elle : on la renferme dans une maison de débauche. « Je ne crains rien, dit-elle, mon Époux, JÉSUS-CHRIST, saura garder mon corps et mon âme. » Et voici, ô miracle, que ses cheveux, croissant soudain, servent de vêtement à son corps virginal, une lumière éclatante l'environne, et un ange est à ses côtés.


Le seul fils du préfet ose s'approcher d'elle, mais il tombe foudroyé à ses pieds. Agnès lui rend la vie, et, nouveau prodige, le jeune homme, changé par la grâce, reconnaît le DIEU du ciel et se déclare chrétien.


Agnès est jetée sur un bûcher ardent, mais les flammes la respectent et forment comme une tente autour d'elle et au-dessus de sa tête. Pour en finir, le juge la condamne à avoir la tête tranchée.


Le bourreau tremble, il faut qu'Agnès l'encourage : « Frappez, dit-elle, frappez sans crainte, pour me rendre plus tôt à Celui que j'aime ; détruisez ce corps qui, malgré moi, a plu à des yeux mortels. »


Le bourreau frappe enfin, et l'âme d'Agnès s'envole au ciel le 21 janvier 304. Les actes de son martyre mettent dans sa bouche ces belles paroles : « Je suis toute à mon Époux céleste; je L'aime plus que ma vie, et je suis prête à mourir pour Lui.»


Pratique. Ayez un soin jaloux de conserver purs votre âme et votre corps.


2101 sur INTROIBO : Sainte Agnès, Vierge et Martyre    Sur HODIEMECUM : Sainte Agnès, Vierge et Martyre


L'Evangile du Jour sur PerIpsum    son Commentaire par Saint Albert le Grand    Magnificat


"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

jeudi 20 janvier 2011

20 Janvier : SAINT FABIEN, Pape et SAINT SEBASTIEN, Martyrs

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
SAINT FABIEN
Pape et Martyr
(250)


Saint Fabien monta sur la chaire de saint Pierre en 256. DIEU manifesta le choix qu'il avait fait de lui par une colombe, descendue tout à coup d'en haut, qui alla se poser sur sa tête.

Une telle entrée dans le gouvernement de l'Église suppose de hautes vertus et promet des événements remarquables, mais l'histoire n'en a pas conservé le souvenir.


Saint Cyprien résume l'éloge de
Saint Fabien en lui donnant le titre d'homme incomparable. Le martyre couronna sa vie en l'an 250.

==============

SAINT SÉBASTIEN
Martyr
(+ 288)

Saint Sébastien, né à Narbonne, a reçu le glorieux titre de Défenseur de l'Église romaine.

On pense que, renonçant à une brillante carrière dans sa patrie, il entra dans l'armée afin de pouvoir plus facilement servir ses frères dans la foi. Ses grandes qualités le firent bientôt connaître à la cour ; il s'y distingua et devint en peu de temps un des favoris de Dioclétien, qui le nomma capitaine de la première compagnie de ses gardes.


Cette position favorisa ses desseins. Bon nombre de chrétiens lui durent de ne pas faiblir devant les supplices, il fut pour les païens l'occasion d'une foule de conversions; la grâce de DIEU était en lui, et le Ciel confirmait son zèle par les miracles. Un apostat le trahit enfin, et il fut traduit comme chrétien devant l'empereur.


Sébastien
parut sans frayeur en face du tyran, et se proclama disciple de JÉSUS-CHRIST : « Quoi! lui dit Dioclétien, je t'ai comblé de mes faveurs, tu habites mon palais, et tu es l'ennemi de l'empereur et des dieux? — J'ai toujours invoqué JÉSUS-CHRIST pour votre salut et la conservation de l'empire, reprit Sébastien, et j'ai toujours adoré le DIEU du ciel. »

L'empereur, écumant de rage, le livra à une troupe d'archers pour être percé de flèches. Tout couvert de blessures, on le laissa pour mort, baigné dans son sang. Mais, recueilli par une dame chrétienne, il fut bientôt providentiellement guéri.


Il alla lui-même se présenter devant Dioclétien, qui, stupéfait de le voir, lui dit : "Quoi! Vous ête
s Sébastien, que j'avais ordonné de faire mourir à coups de flèches? — Le SEIGNEUR, dit Sébastien, m'a guéri, afin de protester en présence de tout le peuple contre l'injuste persécution dont vous accablez les chrétiens, qui sont les meilleurs et les plus fidèles citoyens de l'empire. »

L'empereur le fit traîner dans le cirque, pour y être assommé à coups de bâtons. Ce fut le 20 janvier 288 qu'il acheva son sacrifice. L'Église l'a toujours honoré comme l'un de ses plus illustres martyrs.


Pratique.
Faites naitre et grandir en vous un zèle ardent pour la sanctification de votre prochain.

2001 sur INTROIBO : Saint Fabien, Pape et Saint Sébastien, Martyrs


Sur HODIEMECUM : Saint Fabien, Pape et Martyr


L'Evangile du Jour sur PerIpsum
les Lectures Magnificat


"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

mardi 18 janvier 2011

18 Janvier : LA CHAIRE DE SAINT PIERRE A ROME / SAINTE PRISQUE, Vierge et Martyre

"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
La Sainte Église a institué la fête de la Chaire de Saint Pierre à Rome pour célébrer cette mémorable journée en laquelle le prince des Apôtres, après avoir tenu sept ans son siège apostolique à Antioche, vint à Rome combattre le paganisme dans son centre et dans sa source.

Le dessein était audacieux ; mais l'ESPRIT-SAINT l'inspira à celui que naguère la voix d'une servante avait fait trembler. La sagesse divine réservait au prince des Apôtres de planter la foi dans cette ville, maîtresse de l'univers, afin que de là elle se répandît facilement chez tous les peuples.

Assurément la victoire du christianisme serait complète si la capitale du monde païen devenait la capitale du monde régénéré, si le trône des Césars devenait le trône des chefs de l'Église de JESUS-CHRIST, si l'empire du démon croulait sur ses vieilles bases pour donner place à l'empire du SAUVEUR

C'est ce qui arriva, en dépit de toutes prévisions humaines, parce que la volonté de DIEU ne connaît pas d'obstacles. N'était-il pas juste de célébrer par une fête la prise de possession de Rome par Saint Pierre ? Pour entrer dans l'esprit de cette fête, témoignons à JESUS-CHRIST notre reconnaissance et affermissons notre foi à son Église.

Heureux sommes-nous de vivre dans la communion de l'Église romaine, seule vraie Église, hors de laquelle il n'y a point de salut ; enfants du Pontife romain, nous marchons à la vraie lumière, nous suivons le droit chemin, nous arrivons sûrement au ciel.

Notre naissance au sein de l'Église romaine, hors du paganisme, des hérésies et des schismes, est un don gratuit de Dieu et une marque insigne de sa prédilection.
Grâces éternelles lui en soient rendues !

De plus, quel sujet d'affermir notre foi! Cette Église, dont nous sommes les enfants, elle est l'œuvre de DIEU ; nulle force humaine n'a contribué à son établissement ni à son triomphe ; elle doit tout à la puissance divine ; le monde tout entier s'est levé contre elle, mais elle a vaincu le monde; les Césars ont voulu l'égorger à sa naissance, mais elle a supplanté les Césars.

Les persécutions, qui devaient la tuer, l'ont fait naître et grandir à l'infini; la faiblesse de ses chefs a fait leur force, et de même que le CHRIST a sauvé l'humanité par sa mort, c'est par sa mort plus que par sa vie que Saint Pierre a fait de Rome le centre immortel de l'Église.

Rome! Ce grand nom nous rappelle bien des gloires; mais, de toutes ces gloires, la plus vraie, la plus solide, la plus brillante, c'est d'être devenue, par la prise de possession de Saint Pierre, la capitale du monde chrétien et le phare lumineux qui éclaire tout l'univers.

Pratique. Priez beaucoup pour le triomphe de l'Église contre l'impiété

SAINTE PRISQUE, Vierge et Martyre

Prisque, noble vierge romaine, fut accusée à l’âge de treize ans d’être chrétienne, sous l’empire de Claude, et conduite par son ordre au temple d’Apollon pour sacrifier aux idoles. Comme elle détestait cette impiété, on la souffleta rudement et on la mit en prison ; puis, en ayant été retirée, et persévérant avec constance dans la foi, Prisque fut cruellement battue de verges, frottée de graisse bouillante et de nouveau enfermée en prison. Trois jours après, on l’exposa dans l’amphithéâtre pour y être dévorée par un lion ; mais celui-ci, oubliant sa férocité, se jeta humblement à ses pieds. Elle eut encore à souffrir dans son cachot de la privation de toute nourriture durant trois jours ; on l’étendit ensuite-sur le chevalet, on la déchira avec des ongles de fer, on la jeta dans un brasier, mais miraculeusement préservée, elle en sortit saine et sauve. Elle eut enfin la tête tranchée hors de la ville, et joignit à la palme de la virginité la couronne du martyre. Son corps fut enterré par les Chrétiens sur la voie d’Ostie, à dix milles de Rome, le quinzième jour des calendes de février. 




"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"

lundi 17 janvier 2011

17 JANVIER - SAINT ANTOINE, Abbé, Premier Père des Solitaires d'Egypte


"Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous"
 SAINT ANTOINE
Abbé, Premier Père des Solitaires d’Égypte
(251-356)
Saint Antoine naquit à Côme, dans la Haute-Égypte, en 251. Si la gloire de l’ermite Paul est d’avoir donné le premier exemple connu de la vie cachée au désert, celle d’Antoine est d’avoir réuni des peuples de solitaires sous les règles d’une vie commune.

Antoine
avait reçu de ses excellents parents une éducation profondément chrétienne. Peu de temps après leur mort, étant âgé de dix-huit ans, il entendit lire, à l’église, ces paroles de l’Évangile: « Si vous voulez être parfait, allez, vendez tout ce que vous avez et donnez-en le prix aux pauvres. »

Il prend aussitôt cette parole pour lui, et voulant l’accomplir à la lettre, il se retire dans le désert, où il partage son temps entre la prière et le travail; il fait son unique repas après le coucher du soleil, d’un peu de pain, de sel et d’eau, et garde parfois l’abstinence jusqu’à quatre jours entiers; le peu de sommeil qu’il se permet, il le prend sur une simple natte de jonc ou sur la terre nue.


A deux reprises, il s’enfonce plus avant dans le désert et s’abîme de plus en plus dans la pénitence et la prière. La persécution le fait retourner dans le monde: « Allons, dit-il, voir les triomphes de nos frères qui combattent pour la cause de DIEU; allons combattre avec eux. »


On le voyait soulager les confesseurs de JÉSUS-CHRIST dans les cachots, les accompagner devant les juges et les exhorter à la constance. Son courage étonnait les juges et les bourreaux; il alla cent fois au-devant du martyre; mais DIEU lui réservait une autre couronne.


La persécution ayant cessé, il retourna au désert, fonda des monastères et devint le père d’une multitude de religieux. Le travail des mains, le chant des cantiques, la lecture des Saints Livres, la prière, les jeûnes et les veilles étaient leur vie.


Le désert, habité par des anges, florissait de toutes les vertus, et
Antoine était l’âme de ce grand mouvement cénobitique. Il mourut à l’âge de cent cinq ans. Sa joie en quittant cette terre, fut si grande, qu’il semblait voir le Ciel ouvert devant ses yeux, et les esprits célestes prêts à lui faire escorte.

Saint Antoine
est particulièrement célèbre par ses combats contre les démons. Des légions infernales le frappaient et le laissaient demi-mort; les malins esprits prenaient pour l’épouvanter les formes les plus horribles; mais il se moquait de leurs efforts. Après les avoir chassés par le signe de la Croix: « Où étiez-vous donc, Seigneur? » s’écriait-il; et DIEU lui répondait: « Antoine, j’étais avec toi et je me réjouissais de ta victoire. »

Pratique.
Préparez votre âme au combat; défiez-vous du démon.

1701 sur INTROIBO : Saint Antoine, Abbé
Messe pour l'Unité de l'Eglise

Sur HODIEMECUM : Saint Antoine le Grand, Abbbé, Premier Père des Solitaires d'Egypte


L'Evangile du Jour sur PERIPSUM
...Les Lectures
"Ô Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à Vous"